Un choix judicieux

Bienvenue dans ma quatrième chronique dieux et déesses de mon coeur,

Un jour d’été, je me dis que je suis pourrie dans la vie, sans aucune formation mis à part un DEC diabolique en art dramatique qui a fini par m’achever et m’a donné des idées suicidaires. Pour me mettre en scène, je n’avais pas encore trouvé  le scénario exemplaire digne d’un ange. J’étais comme une décrocheuse de la vie qui errait dans le no man’s land de la décadence. En plus de mon insuffisance d’argent et de dons, ma poésie s’effritait et mes mots ne faisaient plus rien de beau ensemble. Il me fallut trouver un plan d’études pour continuer de gravir les escaliers de l’ascension personnelle avant de crever d’ennui.
Dans la vie, nous avons le choix, soit crever d’une crise de coeur, soit sauter les deux pieds dans l’éternité sans s’accrocher à rien d’autre qu’à nos rêves.
C’est la deuxième option que j’ai choisie. Maudite chance que j’ai eu d’avoir trouvé le moyen de me payer ma formation en coiffure. 3730$ pour du temps plein, c’est plus que du gros budget. La seule consolation que j’ai trouvée c’est qu’au travers de toutes ces heures de séchage, mises en plis et coiffures créatives, j’y ai canalisé  mon énergie pure, auparavant dispersée dans le cosmos par des actions insipides et mortelles. Enfin, j’ai découvert que créer booste le système immunitaire.
L’Amazone toute puissante que je suis s’est ainsi révélée à moi au travers de tous ces gestes que j’ai accomplis dans ce salon-école et ensuite à l’extérieur. J’ai ainsi retrouvé une partie de ma paix originelle dans cet endroit béni par le Grand Soleil Central. Coiffer demande une patience vertueuse et un abandon au moment présent, temps que j’ai longtemps trouvé insaisissable et damné. Pour conclure, j’oserais dire que se réconcilier avec soi-même c’est découvrir nos passions véritables et ainsi se mettre au service de son feu personnel.

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Moi boulémique-anorexique

Moi boulémique-anorexique

Bonjour déesses de la beauté.

Notre âme sait très bien comment nous rendre extrêmement belles et j’ai appris avec le temps qu’elle ne voulait pas que je ressemble à une bonne sœur ou que je cache mes atouts féminins diabolisé par la religion malade et bonne pour les poubelles. Je suis scrupuleusement ses conseils et mon apparence me plaît beaucoup plus maintenant qu’à 20 ans.Moi boulémique-anorexique, mon problème.

Pour ce qui est de vous, je ne sais pas où vous en êtes dans la guerre contre votre beauté, mais, avec le beau temps qui arrive, on va se dévêtir, et on va toutes ressentir ce petit spasme de plaisir rien qu’en sentant le soleil sur notre peau. Mais comment pouvons-nous nous sentir irrémédiablement attirante avec quelques kilos émotionnels en trop dans notre corps terrestre fait de chair et de pulsions? J’ai appris et encore à chaque jour, je dois me remettre à l’heure.

Beaucoup de femmes qui se coiffent oublient en effet que le temps qu’elles consacrent à leur tête, elles devraient le consacrer à leur apparence générale aussi, et donc à leur poids. Être belle c’est aussi être légère pour pouvoir être aussi vite que le vent.

Moi boulémique-anorexique

Moi boulimique-anorexique, je sais ce qu’endurent les demoiselles qui n’ont pas le contrôle sur leur image. Mon conseil: s’exercer à écouter son intuition, manger que ce que notre voix intérieure nous dit de manger et si on ne l’entend pas, eh bien demander sans appliquer la première idée qui surgit à notre esprit, car il y a toujours des idées vidanges qui sortent, mais c’est à nous d’être capable de démasquer les vilaines et de trouver la détermination dans le fond de toutes nos cellules pensantes. C’est un travail d’alchimiste pour moi. Je sens que je suis guidée vers le plat idéal par mon corps qui sait déjà électriquement où aller pour satisfaire ses besoins.

Aujourd’hui, je n’aime plus peser au-delà de 59 kilos (130lbs.). J’exclus donc la torture des 3 repas par jour dictée par le méchant guide alimentaire canadien qui, pour moi, ne vaut rien. En revanche, je bois de la bière, et n’ingère que des légumes et du fromage le matin, un café noir et un repas le midi, sans viande ni poisson, car j’ai horreur de tout ce qui a un visage et qui est cuit. Un calmar cuisiné pour moi, c’est d’abord une petite bibitte qui a un bruit spécifique à elle, qui chie et qui se reproduit. Juste penser à ses yeux noirs comme le goudron et à ses antennes qui lui donnent l’air d’une grosse mouche méchante, j’ai envie de vomir.

Un bon repas

Je préfère un bon plat de pâtes gratinées avec une bonne bière pour étirer la sauce du bonheur. Il en est de même pour ma coloration de cheveux. Choisir que ce qui nous rend attirantes, bien dans notre peau et qui efface un peu de la jalousie qui est sur notre cœur calciné de rage tant la beauté des autres femmes nous attire tout, en nous rendant malheureuses de ne jamais être aussi belles.

Nous sommes des éternelles insatisfaites et les autres créatures servent à nous le rappeler, mais on peut aussi se dire qu’en mettant le paquet dans notre propre beauté, nous aurons la certitude que nous ne pouvons pas faire mieux et qu’au moins, nous serons fières d’être encore un peu plus déesses chaque jour et un peu moins garçon manqué en se couchant. Nicki Minaj n’a qu’à bien se tenir j’arrive et je vous attends.

Bonne semaine chères déesses de la beauté

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