Derrière la chaise avec Charlie Le Mindu

derrière la chaise avec Charlie Le Mandu, le coloriste

Lors du dernier Festival Modes & Design Montréal qui avait lieu du 15 au 20 août dernier, les organisateurs du festival nous avaient préparé plusieurs belles surprises dont Charlie Le Mindu. Notre invité conférencier Charlie Le Mindu, créateur qui n’à rien à son épreuve, infatigable et généreux. Charlie nous à ouvert son monde de folies et de créativité.

Derrière la chaise avec Charlie Le Mindu perruquier de Lady Gaga

Animé de main de maitre, Stéphane Leduc l’animateur, nous conduit rapidement dans un univers un peu triste, étourdissant et sans pitié. J’apprends que Charlie Le Mindu jeune prodige est connu et reconnus pour ses concepts de sculptures capillaires et sa participation à la conception et la réalisation de plusieurs perruques de Lady Gaga.


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Créateur d’une exposition, j’ai la chance d’avoir un entretien avec Charlie sur ses visions de la coiffure, ses élans créatifs et ses prochains projets.  On nous demande de ne pas le filmer en raison de son manque de sommeil. Il accepte l’enregistrement audio. Charlie Le Mindu  est un coiffeur, perruquier et chapelier qui s’expose pour le plaisir de l’art du capillaire.

 Parlez-nous de votre exposition…

 

Charlie Le Mindu : L’exposition sculptures capillaires, c’est un spectacle de plusieurs collections que j’ai présenté à la semaine de la haute couture à Paris, ou à la semaine de la mode à Londres. Il y a par exemple la collection Stronger, très colorée, fluo. Pour la réaliser, je me suis enfermé dans une cave pendant six mois. J’ai travaillé dans le noir pour trouver la bonne couleur pour mes cheveux. C’est un reportage d’Arte qui m’a inspiré cette collection. Il montrait que 80% des petits animaux marins voyaient tout en fluo. J’ai trouvé ça cool, ce côté festif, fête foraine.

Il y aussi une collection Gold Saba, inspirée de la Reine de Saba. Là, je voulais montrer les femmes de caractère, des femmes qui font peur à l’homme. Après, c’est peut être le fil conducteur de toutes mes collections de l’expo, transformer les femmes en monstre. Je ne sais pas si c’est parce qu’elles m’attirent ou me font peur, un des deux. En tout cas, il y a une cinquantaine d’œuvres exposées, avec des vidéos, de la musique. J’ai eu la chance de faire une exposition solo pour le Palais de Tokyo, « CharlieWood » que je viens tout juste de finir. C’était vraiment génial. Mon rêve serait maintenant de faire une tournée de cette expo, de l’amener aux États-Unis. Sinon j’aimerais aussi ouvrir des clubs dans des milieux d’art contemporain, des musées par exemple. C’est un peu mon inspiration de mettre le bordel dans les institutions.

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Après ça, vous avez beaucoup voyagé…

Je suis parti à Berlin à 17 ans. Je ne parlais ni allemand ni anglais, le seul moyen de me faire de l’argent c’était de travailler dans des lieux un peu français, des restos, des bars gays. J’ai donc commencé à faire des rencontres avec des drag queens, des chanteurs. Et puis je me suis fait remarquer par Peaches, une chanteuse électronique qui m’a demandé de coiffer dans son club. Je coupais les cheveux de 23h à 5h du mat dans son club mais aussi dans plein d’autres clubs, c’était génial. J’étais vraiment dans le milieu de la musique. Au bout de quatre ans et demi en Allemagne, j’en ai eu marre de faire la fête. Je suis parti à Londres en 2008 pour travailler cette fois dans le milieu de la mode. j’ai commencé à avoir beaucoup de clientes, des célébrités comme Florence and the Machine, Lana Del Rey, Lady Gaga…

Tu pars prochainement dans le Missouri, quel type de spectacle présentera-tu?

Dans le Missouri en fait, ça va être plus sur les différentes techniques de travail des pièces de cheveux. Il y aura des pièces à moi, mais y aura aussi juste des petits échantillons, ce qu’on peut faire avec des cheveux, ce que l’on peut créer.

Dans ton processus créatif, est-tu celui qui s’enferme pour arriver à créer ou bien celui qui part sur la fête?

Je suis plutôt sur la fête, cela m’inonde d’informations et d’images

Aimerais-tu faire voyager ton exposition Charliewood?

Nous avons commencé avec le Palais de Tokyo, c’est vraiment que du spectacle et elle va à Miami et New-York et après on essaye de le faire voyager. Mais en fait, j’ai fait aussi une autre expo à Bordeaux, à la Base Sous marine de Bordeaux et du coup s’était plus des sculptures, mais enfin vraiment en tant que vrai expo, j’ai peut-être plus envie de ce genre d’expo.

Conçois-tu la musique de tes événements

Je fais de la musique seul et aussi avec des pros, j’aime certains styles de musique plus que d’autre. j’adore participer au processus créatif

 

Félicitations à Diana Gavrila et l’équipe des communications chez torchiacom.com. Une soirée excitante et enrichissante en compagnie de Charlie Le Mindu. 

 

Source: Rue89bordeaux.com